Gestion des dérivationsSurchargeUne dérivation est une duplication suivi d'une modification de la copie, qui devient dès lors quelque chose de nouveau. Ce nouveau contenu diffère du premier car :
il est décontextualisé, c'est à dire qu'il échappe au contexte qui était le sien quand il a été dupliqué, il est déplacé dans un autre contexte ;
il est modifiable, il va donc pouvoir devenir quelque chose d'autre, il va différer de la source.
Les contenus numériques ont une tendance très forte à la dérivation, ce qui participe à l'explosion de la quantité de contenus numériques disponibles. La dérivation peut poser certains problèmes comme l'oubli de la source, on ne sait plus d'où dérive un contenu par exemple pour en gérer les droits ; ou la gestion des mises à jour, quand la source est améliorée on souhaite parfois que les dérivations le soient aussi.
Tous les systèmes informatiques intègrent un presse-papier, c'est à dire une fonction permettant de garder en mémoire un fragment de contenu (copier), pour ensuite le réutiliser ailleurs (coller) dans la même application ou dans une autre, en général dans l'intention de le modifier. Cette fonction est tellement généralisée qu'on la retrouve même pour la manipulation des fichiers du système.
La licence Share Alike (partage à l'identique) oblige la dérivation à conserver la même licence que la source, et la licence No Derivative works (pas de modification) interdit toute dérivation.
Les contenus Wikipédia sont disponibles sous une licence CC-BY-SA, c'est à dire que leur dérivation est autorisée à condition que la source soit mentionnée et que la copie dérivée soit elle même rendue disponible sous la même licence CC-BY-SA.
Mitch Martinez met à disposition des vidéos sur YouTube, sous une licence gratuite. Sony utilise une de ses vidéos et la dérive pour ses propres besoins. Mais la source est oubliée, à tel point que Sony se retourne contre l'auteur original, qui est accusé de contrefaçon et menacé de suspension de compte (numerama.com).
LibreOffice est un exemple de fork du logiciel OpenOffice.org suite au rachat de Sun qui portait ce projet par Oracle.
Les navigateurs Web partagent de nombreuses bases communes résultats de fork. Par exemple Blink (moteur du navigateur Google Chrome) est un fork de WebKit (moteur du navigateur Apple Safari) qui est un fork de KHTML (moteur du navigateur Web Konqueror pour Linux).
