Propositions méthodologiques pour low-techniciser

L'ingénieur en low-technicisation est-il compatible avec l'industrialisation ?

Hypothèse :

  • la dimension industrielle est utile pour faire du renouvelable, du réparable, de l'appropriable, etc. à grande échelle et de façon standardisée ;

  • c'est même nécessaire (la plupart des objets modernes, même "plus low-tech" demande des process avancés, cf exemple de la chaîne de vélo).

Hypothèse low-technicisante

Une industrie qui ne soit pas pilotée par le capitalisme contemporain (c'est la recherche de croissance qui est problématique, pas l'industrialisation).

L'approche agile comme méthode de pilotage de la low-technicisation

  • Les démarches et méthodes de l'ingénieur·e restent opérantes, ce qui change ce sont les indicateurs de pilotage.

  • Transfert de valeurs : on passe d'une logique coût/délais/profit à un nouveau jeu de critères impact/durabilité/appropriabilité.

Rappel : Principes de l'approche agile

Souplesse, itérativité, communication :

  • remise en cause des représentations du client, de l'utilisateur, de l'existant ;

  • remise en cause des "besoins" et "fonctions" ; les démarches d'innovation savent gérer des besoins (les créer, les supprimer, les rediriger...).

Remarque : Logique de délibération

  • La direction écologique remplace la direction capitaliste comme principe premier de fonctionnement : préserver l'environnement versus croître.

  • Logique de délibération pour expliciter et négocier les critères, le pourquoi on fabrique des choses : négocier avec l'instauration d'une "théologie écologique".

Ingénieur·e en low-technicisation

  • C'est d'abord un ingénieur "normal" (qui sait faire de la technique comme les autres, qui a les mêmes compétences), voire c'est un "meilleur" ingé (parce qu'il faudra plus convaincre, parce que sa posture sera moins comprise, admise).

  • Il utilise les mêmes outils que ceux de l'ingé "classique" : un discours technique, des maquettes, des protos, des calculs, de l'argumentation...

  • Mais il questionne le sens (la direction) de son action et ouvre la possibilité d'une direction différente (redirection) : la logique n'est pas (nécessairement) la croissance, la construction de produits, le développement de technologies plus puissantes, la réussite sociale (au sens actuel)...

« Donner un autre sens à l'innovation »

La maxime de l'UTC est « Donnons un sens à l'innovation », je propose de la hacker, ça donnerait : « donner un autre sens à l'innovation »...

  • On ne remet pas en cause l'envie de créer des choses nouvelles.

  • Le technique n'est pas subordonnée à la nouveauté.

  • On ouvre sur la fermeture.