Vers une ataraxie numérique : low-technicisation et convivialité

« Dans ce voyage à l'aveugle du passager français, on a réussi à escamoter entièrement la question essentielle, celle de la destination, et à la remplacer par celle du confort matériel à l'intérieur du véhicule... »

Romain Gary, La nuit sera calme, 1976.

Épicure assimilait le bonheur à l'ataraxie, une vie sobre en plaisirs qui ne répondent pas aux besoins naturels et nécessaires. Il est peut-être temps de partir à la recherche d'une certaine ataraxie numérique, qui consisterait à se demander ce qui est nécessaire, utile, même agréable. Réévaluer ce dont nous avons besoin et privilégier des outils conviviaux qui rendent autonomes et heureux, qui ne soient pas des instruments d'asservissement, de contrôle ou d'addiction, et qui participent moins à l'insoutenabilité écologique de l'évolution technique.